Et voilà, j'ai effectivement quitté Linagora. C'est acté depuis le 1er janvier : une nouvelle page qui se tourne. Et je fonde donc ma propre société : Linacs (ou encore Linacs consulting, ça dépend de mon humeur). Les statuts ne sont pas encore déposés, mais la marque, elle, est bien enregistrée depuis deux mois environ — je suis donc protégé pour 10 ans. En fait, pour les attentifs, la nouvelle était quelque peu spoilée par la 4e de couv' de mon bouquin (voir le prochain billet) : à cause d'un problème de désynchronisation (merci l'administration française®...), l'annonce "indirecte" de création de ma société a donc fuité, puisque le livre était déjà sous presse.

Linacs, ça va être moi et moi-même. J'ai mis longtemps, à me demander si oui ou non je ferai ça. J'avais d'autres projets, en fait, mais quelques aléas repoussent de trois à quatre ans, peut-être sous une autre forme. J'ai cherché des postes de management, on m'a fait une super-offre dans une jeune SSII qui est devenue un très bon partenaire (une SSII de gens honnêtes, si si !), mais voilà : je n'ai plus envie de salariat. Tout simplement. Et je veux lancer quelque chose de nouveau, où j'aie les coudées franches. Et je veux pouvoir dire : ok, je suis fatigué, là (ou j'ai un partiel à réviser... Parce que je suis étudiant en droit, aussi, à présent), hop, une semaine off. Et je veux pouvoir dire aussi : "weekend, deux heures du mat' ? Parfait pour bosser" (il est de notoriété commune que je vis beaucoup mieux la nuit que le jour, surtout le matin — qui devrait être illégal —, et que ma période de sur-productivité est entre 23h et 3h du mat' — malheureusement assez incompatible avec la vie en société).

Bref, tout cela n'explique pas vraiment la désertion de ces lieux (ou du moins de l'ancien, le blog Lina). En fait, c'est tout bête : on me l'a demandé. "On", c'est l'inspection du travail : ils sont frileux, ces braves gens, mais ils trouvaient que ma liberté de ton pouvait nuire à mon statut de DP et secrétaire du CE. C'est très bête, et ma direction ne m'a jamais embêté sur ce point (vraiment pas !) ; il n'empêche que j'ai obtempéré, question politique, en somme.

Voilà donc comment je n'ai pas tenu de compte-rendu du salon RTS ; mais Yoann Suclo en avait fait un très bon compte-rendu, notamment de ma conférence (j'avais aussi modéré celle de l'après-midi). Je n'avais rien reporté non plus de Solutions Linux, où il n'y avait en fait pas grand chose pour l'embarqué. Il y a environ 3 mois, le nouveau salon Mobile-IT était plus intéressant, déjà (je trainais du côté du stand des amis de GenyMobile). Plus récemment, il y a eu les 4e assises de l'embarqué, où j'ai pu prendre beaucoup de notes, ça ferait un compte-rendu fleuve. J'ai aussi assisté à un tas de conf' sur le numérique, mais aucun rapport avec l'embarqué. En décembre, c'était l'Arm European Technical Conference, parfait pour le réseautage, revoir du monde, se tenir au courant des dernières technos sur le marché.

Bref, reprenons les bonnes habitudes. Il y a beaucoup à construire. Et comme le but de ma société va être de conseiller autour des projets faisant intervenir Linux embarqué, ce blog pourrait bien me servir à publier des articles un peu complexes, travaillés, fouillés, et surtout originaux. Un mélange entre prise de parole personnelle et contenu éditorial, en somme.

Encore un défi !