Cela faisait longtemps que je n'avais point trouvé sujet à troll, et même si ce n'est pas vendredi, voici un billet sur une pile d'appel Java pour le moins... impressionnante. Même en ruby, on ne fait pas mieux, même si c'est déjà beaucoup. D'autant que nous ne somme pas encore dans le code de l'interpréteur. Cependant, il faut paraît-il minorer pour le Java : la pile présentée est celle "virtuelle" (correspondant aux sources), et non la "réelle" qui peut être bien plus optimisée ; on n'en demeure pas moins songeur.

Faut-il crier haro sur le Java pour autant ? (je rappelle que nous sommes sur un blog embarqué) Un ingénieur très expérimenté en informatique industrielle/embarquée (ça tombe bien) dit que non. Et il détaille très longuement. J'aurais tendance à appuyer cet argumentaire, mais constate que l'Ada est tout de même plus sympathique que le Java (même si les effets de bords y sont bien plus aisés, par exemple parser des chaînes de caractères en Ada est à la limite de la calamité). En attendant, chacun sait mon aversion pour le C (d'autant que je le maîtrise parfaitement, sinon je ne pourrais en faire état :)  ). De même, des implémentations "solidifiées" de Java se comptent au nombre de deux (au moins, il faut voir où en est Sun aussi) depuis bien des années maintenant, et je n'ai pas l'impression qu'elles suscitent un grand engoument ; on vérifiera cela sur le stand d'Aonix (qui n'hésite pas à comparer Ada et Java) au prochain salon RTS.

Vers la fin de cet argumentaire très intéresant que j'ai cité, on trouve ceci :

One of the biggest lessons I've learned in my many years of working, interviewing, and managing projects is that specific technical skills are far less important than outlook and character. Technical skills are the easiest skills to teach. They're also the skills that must be updated and replaced regularly.

Le hasard voulait que je tienne précisément le même discours fort récemment, ce week-end pour être précis. Le problème est alors l'enseignement de cette partie très importante du métier de l'ingénieur (à tel point que l'évolution de carrière tend à en faire l'unique sujet, alors que la technique "pure" disparaît du champ d'action à plus ou moins court terme) : pour moi, cette formation de l'esprit passe par du retour d'expériences à travers de la veille technologique et de l'étude de marché (mêler des cas réels à des graphes d'études), par exemple. Simplement, ça ennuie toujours les étudiants...  :)